7 septembre – Éauze à Arblade-le-Haut, 23 km

J’ai fait des cauchemars cette nuit. Probablement l’effet de l’Armagnac, cette eau de vie à base de vin à haute teneur en alcool.  Nous nous levons à 6h45, marchant sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller nos compagnons dans les autres chambres.  A 7h00 tout le monde est levé et s’affaire à déjeuner.  Je prépare le café qui n’est pas buvable. Pauvres pèlerins qui ont dû s’en contenter.  A 8h15 nous faisons nos adieux à Danielle, Yvon, Annick et Marc, sans savoir que nous passerons la journée à se recroiser sur le chemin conduisant à Nogaro.

Hier soir, Marie-France nous a raconté des histoires à propos des canards qui ont dû être abattus par milliers dans la région en raison de la grippe aviaire.  Nous sommes donc surpris de voir un enclos rempli de canards. Les chanceux ont échappé à la tuerie.

Ces canards ont échappé à la grippe aviaire mais pas à notre appétit pour le magret de canard
Le long des champs, on entend « Ah! des Québécois! ». C’est Marc-Antoine, un garçon de Sherbrooke, qui se rend jusqu’à St-Jacques de Compostelle et qui voyage très léger.  Il nous tient compagnie pendant quelques minutes en marchant à reculons. Tout un phénomène ce Marc-Antoine.  Nous marchons aussi en compagnie de Bianca et Heddy qui ont logé avec nous au Couloumé.  Bianca me parle de son travail à Courchevel et de sa maison à Carqueierianne dans le Var, sur le bord de la Méditerranée, qu’elle loue durant l’été.  Tiens! C’est intéressant ça.

Marc-Antoine, le québécois nous accompagne à reculons
 Au bout de 11 kilomètres, nous arrivons au village de Manciet. Je rêve de manger une soupe et ce n’est pas ce midi que ça va se réaliser.  Au restaurant Chez Monique, on me dit que ce n’est pas encore la saison.  Voir s’il y a une saison pour la soupe.  Nous continuons donc notre chemin et retrouvons, assis dans l’herbe, Annick et Marc en train de pique-niquer.  Nous faisons donc une pause Vache qui rit avec eux.  Hier au souper, Danielle nous a dit que le fromage la Vache qui rit n’est pas mangeable.  Comme Annick, Marc et nous avons ce type de fromage dans nos sacs à dos pour le pique-nique du midi, nous défendons l’honneur de ce fromage si peu apprécié.  Ensemble, nous marchons jusqu’à Nogaro, Annick me parle de ses deux grands garçons et moi des miens. 

La pause Vache-qui-rit avec Marc et Annick

L'Église de l'hôpital du 18e siècle
Nous arrivons à Nogaro où il y une boutique Orange.  Pour ceux qui ont suivi ma saga avec Samsung et mes nombreux « chats » avec ses agents, vous serez aussi heureux que moi d’apprendre que j’ai reçu un courriel ce matin de la compagnie Samsung me donnant enfin les codes nécessaires pour débarrer mon téléphone.  Avec l’aide de Baptiste, l’employé d’Orange, mon téléphone fonctionne maintenant parfaitement avec la carte SIM d’Orange et des recharges Mobicarte qui fonctionnent partout en Europe.

Il est 16h00 et il nous reste 2,5 kilomètres à parcourir pour nous rendre à notre gîte à Arblade-le-Haut.  Nous appelons donc Dominique, la dame du gîte l’Arbladoise, pour qu’elle vienne  nous chercher à l’église.  C’est un service qu’elle offre, alors nous en profitons. 

Le gîte l’Arbladoise est situé dans une magnifique maison datant de 1870 et qui a subi plusieurs rénovations pour accueillir les pèlerins en gîte et en chambres d’hôtes.  De grands jardins remplis de fleurs et d’arbres fruitiers l’entourent.  Malgré le temps frais, je vais faire saucette dans la piscine, ce qui est un exploit pour moi qui aime l’eau très tempérée. 


Notre gîte l'Arbladoise


Des fleurs pour mon amie Louise
 Nous soupons dans la grande salle à manger en compagnie de 10 autres personnes et j’ai enfin de la soupe, un potage aux légumes fait avec les légumes du jardin.  Après le souper, Christian nous parle de l’histoire d’Arblade et du château d’Armagnac. La route qui passe devant la maison était la voie royale au temps des romains.  Des siècles plus tard, Napoléon III passait par cette route pour aller visiter son Eugénie. Une autre belle étape se termine.


Les pèlerins dans la salle à manger de l'Arbladoise


5 commentaires:

  1. "Carqueierianne dans le Var, sur le bord de la Méditerranée, qu’elle loue durant l’été"...voyage de famille??? ;) Mona

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  2. Mon fils avait exactement la même maison lorsqu'il demeurait à Bonas, que de bons souvenirs. Continuez à profiter de la vie!

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