15 septembre – Sauvelade à Castetnau, 17,4 km

Nous partons un peu tard  ce matin, car nous nous attardons à la table à partager des recettes avec Lili.  Comme elle a reçu du sirop d’érable d’une québécoise qu’elle a hébergée et beaucoup aidée, je lui suggère plusieurs recettes de Ricardo. Voilà une nouvelle adepte du vénérable Ricardo.

Au départ de la maison du Grillon

Le long du chemin, il y a peu d’endroits où on peut faire pipi.  C’est donc le long des champs ou dans un boisé que nous nous accroupissons, nous les femmes.  Nous nous arrêtons à une halte pèlerin où une affiche indique « pas de pipi et pas de petits papiers ». Ce n’est vraiment pas juste pour nous les femmes qui avons besoin d’au moins quelques morceaux de papier de toilette. Ne me suggérez surtout pas de prendre des feuilles.  

Pas de pipi ni de petits papiers

Quand les grands s'amusent

 Deux heures plus tard, après avoir grimpé des collines et descendu dans des vallées, nous nous arrêtons pour boire un coup (d’eau) et Catherine en profite pour aller semer des petits papiers dans le bois. Chacun ayant satisfait ses besoins, nous repartons, cette fois-ci sous nos imperméables.

Le beau temps avant la pluie

Un homme assoiffé

Vers midi et demi, nous arrivons à Méritein, petit village à 2 kilomètres de Navarrenx, qui semble endormi aujourd’hui mais où nous dénichons enfin une table à pique-nique.  Après une longue descente, nous arrivons à Navarrenx sous la pluie.  Le restaurant la Taverne de St-Jacques avec ses tables abritées sous un grand auvent est juste devant nous sur la grande place. Enfin, l’occasion de prendre un bon café et un dessert, la récompense du pèlerin.   

A la Taverne de St-Jacques

La ville de Navarrenx  occupe une place particulière dans l’histoire du Béarn. Sa position stratégique à la frontière du Pays Basque a joué un rôle considérable dans son évolution de village à place forte.  Au 16^e siècle, la ville fut dotée d’un système de fortifications à bastions à vocation commerciale. C’est une ville organisée autour d’une place de marché centrale entourée de maisons à arcades. A la fin du 16^e siècle, la forteresse disparut en partie et laissa place à une ville militaire entourée d’une enceinte.

Au bas des remparts de Navarrenx

La porte  Ste-Anne de la ville fortifiée de Navarrenx

Nous nous arrêtons chez Monsieur Casamayou, le boucher à l’humour particulier, où Lili achète la charcuterie qu’elle nous a servie à l’appéritif hier. A sa porte on peut lire « Cochons, cochonnes, méfiez-vous!... Cet homme est dangereux".

Cochons, cochonnes, méfiez-vous!

Nous traversons le pont qui enjambe le gave d’Oloron pour nous rendre à Castetnau-Camblong où se trouve notre chambre d’hôtes à la Ferme de Margot. Marie d’origine portugaise et son mari Claude demeurent dans une magnifique maison qui fut jadis une grange. Il élève également des canards pour en faire du foie gras et autres produits dérivés. Ils en auront bientôt 4,000 à la ferme.  Claude s’occupe de la production semi-industrielle pendant que Marie gave manuellement 80 canards et s’occupe de la fabrication de tous les produits.  Pour souper, elle nous sert du boudin noir avec des pommes cuites. N’en déplaise à nos fils, c’était très bon. Peut-être vais-je leur en préparer la prochaine fois qu’ils viendront manger à la maison.

Le pont de Navarrenx

Écoute-moi bien petite chèvre!

Notre chambre à la Ferme de Margot

Le salon, vu de la mezzanine

Boudin et pommes cuits au menu