19 octobre - La vallée du Douro

Bien des touristes choisissent de découvrir la vallée du Douro en croisière à partir de Porto.  De notre côté, comme nous avons une voiture, nous choisissons de la découvrir en partant par les petites routes en serpentin, la N-222 et la N-108, qui passent par les villages de la vallée et qui longent le fleuve Douro sur une bonne partie.  Hier nous avons humé l’odeur du porto dans les caves de Vila Nova de Gaia, aujourd’hui nous sentons l’odeur du feu car la région a subi plusieurs feux de forêt ces derniers jours.

Le feu est passé par là


En traversant le fleuve Douro

Un village dans les vignes du Douro
Nous décidons de dévier un peu de notre itinéraire et de nous rendre au sud de Régua, dans la ville de Lamego. Comme au cours de notre journée, nos yeux font plus d’exercice que nos jambes, nous décidons d’aller gravir l’étonnant escalier baroque de 600 marches de l'église de Nossa Senhora dos Remédios, construit en paliers et décorés d’azulejos, d’urnes, de fontaines et de statues. Pour nous, ce n’est qu’un prétexte pour faire de l’exercice dans un beau décor, mais pour  les gens pieux du pays, c’est un lieu de pèlerinage qui atteint son apogée quand des milliers de fidèles viennent ici à la fin de l’été dans l’espoir d’obtenir un miracle.

L'escalier baroque menant à Nossa Senhora dos Remédios

Plus qu'un palier à monter

La place centrale de l'église aux miracles
Nous allons manger dans un petit restaurant portugais près de la cathédrale, puis nous reprenons notre route en direction de Pinhao. Nous retrouvons le bord du Douro où toutes les maisons semblent avoir établi leurs propres vignes sur une parcelle de terre. De l’autre côté du fleuve, exposées au sud, se dressent les collines où les vignes des vignobles plus importants sont plantées sur des terrasses soutenues par des murs de pierre ou de terre ou plantées à la verticale sur les pentes moins pentues.

Les vignobles le long du Douro

Les terrasses en murs de pierre



Rendus à Pinhao, nous décidons de continuer à monter dans les vignobles et de nous rendre à Quinta do Crasto, un vignoble très bien coté. La route est sinueuse et étroite mais heureusement il n’y a pas beaucoup de circulation. Ça nous prend 50 minutes pour parcourir 27 kilomètres, vous aurez compris qu’on ne roule pas vite. Notre persévérance est bien récompensée, le vignoble est perché sur un promontoire au-dessus du fleuve Douro et la vue des terrasses de vignes qui descendent dans la vallée est hallucinante. Comme nous n’avions pas de réservation, nous n’avons pas pu faire une dégustation, mais c’était peut-être mieux ainsi car il fallait toute la vigilance de Serge pour nous descendre des hauteurs sain et sauf.  Comme au retour, j’étais assise du côté du précipice, j’ai eu peur mille fois, revivant la descente des montagnes du Tibet il y a quelques années.

Le vignoble Quinta do Crasto

Ses vignes à perte de vue


Il est bientôt 17h00 et il faut nous rendre à la Casa Cimeira où nous passons la nuit et qui est haut perchée à 8 kilomètres au nord de Pinhao.  L’accès à la Casa n’est pas facile. Il faut emprunter une route sinueuse puis une ruelle en courbe à peine plus large qu’une auto. Heureusement, la casa est très belle et confortable.  Le propriétaire nous annonce que ce soir il n’offre pas le souper car demain il reçoit un gros groupe d’invités pour un mariage. Il nous suggère d’aller souper à Pinhao au restaurant Veladouro sur le bord du fleuve. Redescendre à la noirceur par la route que nous avons prise pour venir n’enchante pas Serge et le met de mauvaise humeur. Mais comme il faut bien manger, nous y allons. Comble de malheur, l’employé nous dit qu’ils sont complets ce soir, tous les invités au mariage ont réservé le restaurant. Nous insistons, le supplions un peu et finalement le gérant nous trouve une table. Cela valait la peine car la nourriture est excellente. Il reste maintenant à remonter par la route sans éclairage, guidés par Google Maps pour bien prendre tous les tournants de la route.  Bravo Serge, mon champion, qui nous a ramenés dans notre coin perdu, sans accident et sans colère.


La salle de séjour de la Casa Cimeira

Notre chambre

7 commentaires:

  1. Je pense que toutes ces petites routes étroites sont une des raisons pour lesquelles, ça ne nous tente plus tellement de louer une auto en Europe. Contente de l'avoir fait quand nous nous en sentions capable. Toute mon admiration.
    Je pense que j'aurais soupé d'une petite barre tendre!

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  2. Réponses
    1. Je suis d'accord avec toi. La prochaine fois nous songerons à une autre façon de nous déplacer.

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  3. C'est mignon ce petit hotel. à dimanche!

    TB

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  4. Je viens de me mettre a jour sur vos exploits de la dernière semaine...
    Je dois admettre que j'ai bien aimé la passe de la gasoline dans la voiture au diesel....ca me rappelle la passe du cap d' huile a moteur oublié!

    Mr. anonimous

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    1. Et si je me rappelle bien, ça t'avait coûté très cher pour la réparation de l'auto.

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  5. Mais voyager en auto vous permets de voir toutes sortes de belles places que vous n'auriez pas pu voir autrement... Mona

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