29 août – Durfort à Moissac, 14 km

Solange, la propriétaire du gîte le Pigeonnier, vient nous souhaiter « bonne route » avant notre départ et nous fait quelques suggestions pour raccourcir notre marche jusqu’à Moissac. Marie et Solange, voilà des femmes de qui nous garderons un merveilleux souvenir sur ce Chemin. Le temps est encore frais ce matin à 8h15 et les champs de tournesol et de vignes profitent bien de la clarté du matin.

Le gîte le Pigeonnier

Paysage du matin à Durfort



A l’épicerie Vival, nous rencontrons deux dames françaises qui arrivent en taxi avec sacs à dos et bâtons de marche. Elles sont parties de Lauzerte et ne voulaient pas marcher 29 km aujourd’hui à cause de la chaleur, donc elles ont choisi cette alternative. Nous prenons le raccourci suggéré par Solange, tandis que les dames préfèrent suivre fidèlement le GR65.

Nous arrivons à une rue bordée de platanes. Deux alternatives s'offrent à nous : longer la route D16 jusqu’à Moissac, ce qui veut dire marcher en plein soleil, ou prendre le chemin GR65 par le champ qui nous semble pas trop s’éloigner de la D16. Nous choisissons la 2e option car nous en avons assez de marcher sur la route goudronnée.  Mais le GR65 est capricieux et ne rend pas la vie facile aux pèlerins. Au début, Il grimpe sur les collines par des sentiers pierreux et s’éloignent de plus en plus de la route que nous apercevons au loin. Comme pour se faire pardonner, au haut d’une bonne montée, il nous permet de nous reposer à une halte Chemin de Compostelle. Nous nous y arrêtons pour manger les bonnes pêches de Solange.  

Route bordée de platanes
Pendant plusieurs kilomètres nous marchons sur une petite route de campagne peu fréquentée où les fermes sont très jolies. Dans les champs de vignes, près de la chapelle d’Espis, des femmes cueillent les raisins chasselas, qui font la fierté de cette région.  Nous en profitons pour jaser un peu avec elle, sans trop les retarder dans leur travail.


Un vignoble à Espis
Il fait maintenant très chaud et nous avons hâte d’arriver au gîte de l’Ancien Carmel, sur les hauteurs de Moissac.  Solange nous avait dit de prendre le chemin qui passe au nord de la ville afin d’éviter de traverser la ville par le grand boulevard.  Nous prenons donc la variante du GR65.  On nous avait dit « ça va monter beaucoup ».  Pourtant cette rue, bordée de maisons assez récentes, ne monte pas vraiment et il y a beaucoup de chiens qui jappent à notre passage. Au bout de la rue, nous arrivons à un champ où nous voyons l’écriteau « Terrain privé ».  Nous rebroussons chemin et demandons à un résident de nous indiquer le sentier qui conduit à l’Ancien Carmel.  Comme nous n’avons pas vu de signalisation à notre passage, nous lui demandons de venir nous montrer le début du sentier.  Il y avait une minuscule affiche sur le côté d’un sentier, tout aussi minuscule, et c’était juste à côté des chiens jappeurs.  Nous grimpons tout en haut du sentier, prenons une route à notre droite et continuons jusqu’au bout.  Pour être certaine que nous marchons dans la bonne direction, je frappe à une porte et m’informe.  On me confirme que oui, et le gentil monsieur nous donne des indications supplémentaires. Il faut continuer sur la route, descendre à nouveau par un sentier abrupt et nous arrivons en ville.  La dernière montée est pour arriver à l’Ancien Carmel, au haut d’une autre colline. Nous y arrivons à 13h50 et le gîte ouvre à 14h00. Heureusement, il y a une table et des chaises à l’extérieur où nous pouvons boire la soupe Gaspacho qui est dans nos sacs, en attendant l’ouverture.  Est-ce que la variante était un raccourci? J’en doute. Je crois que le 14 km était plutôt 18 km en ajoutant la distance parcourue inutilement dans la variante.

Tout là haut, l'Ancien Carmel
Après la douche et le lavage de vêtements, nous allons nous promener dans la ville.  La cathédrale, l’abbaye et le cloître sont des endroits magnifiques… il paraît… car nous manquons d’énergie pour aller les visiter.  Après avoir retiré des euros à la banque, nous revenons nous reposer à l’Ancien Carmel.  Nous sommes seulement 8 personnes à prendre le repas ce soir.  Les pèlerins ne doivent pas être difficiles mais je dois dire que le repas est très moyen, quelques légumes auraient été les bienvenus. Malgré l'amabilité des hospitaliers, ce grand bâtiment manque de chaleur humaine et me rappelle mes années de pensionnat.

La grande place de Moissac

La cathédrale

La bibliothèque qui n'a pas d'internet

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