J’ai
fait des cauchemars de carte SIM cette nuit, j’ai dû compter des moutons pour me rendormir. Nous prenons un bon déjeuner à l’hôtel
Valentré et apportons même des œufs à la coque dans nos poches pour un prochain
pique-nique. A 8h45 nous prenons la direction du pont Valentré qui est toujours
aussi majestueux que lors de notre passage en 2015. De l’autre côté du pont
débute une montée de 100 mètres sur des escaliers de pierres taillées dans la
falaise. En 30 minutes, nous parcourons seulement 700 mètres. Tout en haut, nous arrivons à la
Croix-de-Magne où nous rencontrons un jeunot de 87 ans qui fait sa promenade
matinale et est bien content d’avoir quelqu’un avec qui jaser ce matin.
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Le départ par le pont Valentré |
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Pont Valentré à Cahors |
Bientôt
nous devons longer une route de campagne jusqu’à La Rosière. Une dame nourrit
ses poissons qui nagent tout heureux dans des demi-tonneaux de vin qu’elle et
son mari ont aménagés avec des plantes aquatiques, des pierres et de l’eau. Quelle bonne idée! Je la communique à notre
ami Pierrôt qui est le roi du bricolage.
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Des poissons dans des barils de vin |
Nous
nous arrêtons au gîte les Mathieux pour nous reposer, jaser avec le responsable
du gîte et lui demander si je peux utiliser sa toilette. Comme il est pèlerin
lui-même, il accepte volontiers.
Nous
entreprenons ensuite la montée jusqu’au village Labastide-Marnhac par un
sentier de montagne rocailleux, sous une température de plus en plus
chaude. Pour une fois, le soleil n’est
pas le bienvenu, nous préférons un ciel nuageux. Heureusement, au village il y
a le restaurant Les Halles de Labastide. Le propriétaire est fort sympathique
et nous offre le repas du pèlerin : salade, crudités, jambon, œuf et
frites. Même Serge a tout mangé. Il ne
nous reste que 3 km à marcher avant d’arriver au gîte de la ferme Trigodina
notre destination finale pour la journée. Nous y arrivons à 15h00. Les chaises longues sous les arbres sont
notre refuge pour le reste de la journée. Un couple d’Autriche qui arrive en
vélo nous rejoint, il s’agit de Maria et Hubert. Il parle un peu anglais ce qui
facilite les communications.
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Le gîte de Trigodina |
A
19h00 le camion apportant les fromages frais arrive. Rémi, le propriétaire, est
soulagé, il n’attendait que ça pour préparer notre souper. La formule de Rémi est très simple mais
conviviale. Il prépare tous les aliments et nous nous chargeons de les faire
cuire et de mettre la table dans le jardin. Au cours du repas, arrive Erns, un
jeune autrichien, qui cherche à se loger pour la nuit. Heureusement il y a encore de la place dans le
gîte et il se joint à nous. Erns voyage
dans l’esprit du pèlerin et il écrit un livre (en allemand) sur son expérience.
Maintenant la conversation se fait en
allemand, en anglais et en français.
Dans la cours, il y a aussi le cochon noir, Aida, experte en la
cueillette de truffes, et la chienne Flamme, qui vient se faire caresser par
qui tend la main.
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Au souper avec Hubert, Maria et Erns |
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Erns et Rémi notre sympatique hôte |
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Aida qui aime tant les truffes |
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Flamme aime bien les pèlerins |
Rémi
passe la soirée avec nous et nous raconte qu’un québécois très connu s’est
arrêté à son gîte il y a quelques semaines. Il s’agit de Dave Morissette, le
chroniqueur sportif, qui faisait le Chemin en vélo. Rémi garde un excellent souvenir de son
passage.
Rémi nous raconte aussi qu’il a acheté la maison
et la grange en 1996. Il a transformé la grange en écurie pour garder des
chevaux. A cette époque, il ne
connaissait rien du Chemin de Compostelle. Il voyait bien des gens, qu’il
qualifiait de tortues ninja avec leurs sacs à dos, passer devant sa maison et
venir lui demander de l’eau. Il a donc décidé de transformer son écurie en gîte
pour pèlerins et l’a ouvert en 2010. Il y a 4 chambres au 2e étage et
une grande salle de séjour et une cuisine au 1er étage. C’est un endroit paisible et accueillant et
Rémi est un hôte chaleureux.
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Photo tirée de l'album de Rémi sur l'histoire de son gîte |
Maya dit cute! pour les animaux. ;) Mona
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