25 août – Cahors à Trigodina, 15 km

J’ai fait des cauchemars de carte SIM cette nuit, j’ai dû compter des moutons pour me rendormir.  Nous prenons un bon déjeuner à l’hôtel Valentré et apportons même des œufs à la coque dans nos poches pour un prochain pique-nique. A 8h45 nous prenons la direction du pont Valentré qui est toujours aussi majestueux que lors de notre passage en 2015. De l’autre côté du pont débute une montée de 100 mètres sur des escaliers de pierres taillées dans la falaise. En 30 minutes, nous parcourons seulement 700 mètres.  Tout en haut, nous arrivons à la Croix-de-Magne où nous rencontrons un jeunot de 87 ans qui fait sa promenade matinale et est bien content d’avoir quelqu’un avec qui jaser ce matin.

Le départ par le pont Valentré

Pont Valentré à Cahors
Bientôt nous devons longer une route de campagne jusqu’à La Rosière. Une dame nourrit ses poissons qui nagent tout heureux dans des demi-tonneaux de vin qu’elle et son mari ont aménagés avec des plantes aquatiques, des pierres et de l’eau.  Quelle bonne idée! Je la communique à notre ami Pierrôt qui est le roi du bricolage.
 
Des poissons dans des barils de vin


Nous nous arrêtons au gîte les Mathieux pour nous reposer, jaser avec le responsable du gîte et lui demander si je peux utiliser sa toilette. Comme il est pèlerin lui-même, il accepte volontiers.


 Nous entreprenons ensuite la montée jusqu’au village Labastide-Marnhac par un sentier de montagne rocailleux, sous une température de plus en plus chaude.  Pour une fois, le soleil n’est pas le bienvenu, nous préférons un ciel nuageux. Heureusement, au village il y a le restaurant Les Halles de Labastide. Le propriétaire est fort sympathique et nous offre le repas du pèlerin : salade, crudités, jambon, œuf et frites.  Même Serge a tout mangé. Il ne nous reste que 3 km à marcher avant d’arriver au gîte de la ferme Trigodina notre destination finale pour la journée.  Nous y arrivons à 15h00.  Les chaises longues sous les arbres sont notre refuge pour le reste de la journée. Un couple d’Autriche qui arrive en vélo nous rejoint, il s’agit de Maria et Hubert. Il parle un peu anglais ce qui facilite les communications.


Le gîte de Trigodina
A 19h00 le camion apportant les fromages frais arrive. Rémi, le propriétaire, est soulagé, il n’attendait que ça pour préparer notre souper.  La formule de Rémi est très simple mais conviviale. Il prépare tous les aliments et nous nous chargeons de les faire cuire et de mettre la table dans le jardin. Au cours du repas, arrive Erns, un jeune autrichien, qui cherche à se loger pour la nuit. Heureusement il y a encore de la place dans le gîte et il se joint à nous.  Erns voyage dans l’esprit du pèlerin et il écrit un livre (en allemand) sur son expérience.  Maintenant la conversation se fait en allemand, en anglais et en français.  Dans la cours, il y a aussi le cochon noir, Aida, experte en la cueillette de truffes, et la chienne Flamme, qui vient se faire caresser par qui tend la main. 

Au souper avec Hubert, Maria et Erns

Erns et Rémi notre sympatique hôte
Aida qui aime tant les truffes

Flamme aime bien les pèlerins
Rémi passe la soirée avec nous et nous raconte qu’un québécois très connu s’est arrêté à son gîte il y a quelques semaines. Il s’agit de Dave Morissette, le chroniqueur sportif, qui faisait le Chemin en vélo.  Rémi garde un excellent souvenir de son passage. 

Rémi nous raconte aussi qu’il a acheté la maison et la grange en 1996. Il a transformé la grange en écurie pour garder des chevaux.  A cette époque, il ne connaissait rien du Chemin de Compostelle. Il voyait bien des gens, qu’il qualifiait de tortues ninja avec leurs sacs à dos, passer devant sa maison et venir lui demander de l’eau. Il a donc décidé de transformer son écurie en gîte pour pèlerins et l’a ouvert en 2010. Il y a 4 chambres au 2e étage et une grande salle de séjour et une cuisine au 1er étage.  C’est un endroit paisible et accueillant et Rémi est un hôte chaleureux.


Photo tirée de l'album de Rémi sur l'histoire de son gîte

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