Solange,
la propriétaire du gîte le Pigeonnier, vient nous souhaiter « bonne
route » avant notre départ et nous fait quelques suggestions pour
raccourcir notre marche jusqu’à Moissac. Marie et Solange, voilà des femmes de
qui nous garderons un merveilleux souvenir sur ce Chemin. Le temps est encore
frais ce matin à 8h15 et les champs de tournesol et de vignes profitent bien de
la clarté du matin.
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Le gîte le Pigeonnier |
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Paysage du matin à Durfort |
A
l’épicerie Vival, nous rencontrons deux dames françaises qui arrivent en taxi
avec sacs à dos et bâtons de marche. Elles sont parties de Lauzerte et ne
voulaient pas marcher 29 km aujourd’hui à cause de la chaleur, donc elles ont
choisi cette alternative. Nous prenons le raccourci suggéré par Solange, tandis
que les dames préfèrent suivre fidèlement le GR65.
Nous
arrivons à une rue bordée de platanes. Deux alternatives s'offrent à nous :
longer la route D16 jusqu’à Moissac, ce qui veut dire marcher en plein soleil,
ou prendre le chemin GR65 par le champ qui nous semble pas trop s’éloigner de
la D16. Nous choisissons la 2e option car nous en avons assez de
marcher sur la route goudronnée. Mais le
GR65 est capricieux et ne rend pas la vie facile aux pèlerins. Au début, Il
grimpe sur les collines par des sentiers pierreux et s’éloignent de plus en
plus de la route que nous apercevons au loin. Comme pour se faire pardonner, au
haut d’une bonne montée, il nous permet de nous reposer à une halte Chemin de
Compostelle. Nous nous y arrêtons pour manger les bonnes pêches de
Solange.
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Route bordée de platanes |
Pendant
plusieurs kilomètres nous marchons sur une petite route de campagne peu
fréquentée où les fermes sont très jolies. Dans les champs de vignes, près de
la chapelle d’Espis, des femmes cueillent les raisins chasselas, qui font la
fierté de cette région. Nous en
profitons pour jaser un peu avec elle, sans trop les retarder dans leur travail.
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Un vignoble à Espis |
Il
fait maintenant très chaud et nous avons hâte d’arriver au gîte de l’Ancien
Carmel, sur les hauteurs de Moissac.
Solange nous avait dit de prendre le chemin qui passe au nord de la
ville afin d’éviter de traverser la ville par le grand boulevard. Nous prenons donc la variante du GR65. On nous avait dit « ça va monter
beaucoup ». Pourtant cette rue,
bordée de maisons assez récentes, ne monte pas vraiment et il y a beaucoup de
chiens qui jappent à notre passage. Au bout de la rue, nous arrivons à un champ
où nous voyons l’écriteau « Terrain privé ». Nous rebroussons chemin et demandons à un
résident de nous indiquer le sentier qui conduit à l’Ancien Carmel. Comme nous n’avons pas vu de signalisation à
notre passage, nous lui demandons de venir nous montrer le début du
sentier. Il y avait une minuscule
affiche sur le côté d’un sentier, tout aussi minuscule, et c’était juste à côté
des chiens jappeurs. Nous grimpons tout
en haut du sentier, prenons une route à notre droite et continuons jusqu’au
bout. Pour être certaine que nous
marchons dans la bonne direction, je frappe à une porte et m’informe. On me confirme que oui, et le gentil monsieur
nous donne des indications supplémentaires. Il faut continuer sur la route,
descendre à nouveau par un sentier abrupt et nous arrivons en ville. La dernière montée est pour arriver à
l’Ancien Carmel, au haut d’une autre colline. Nous y arrivons à 13h50 et le
gîte ouvre à 14h00. Heureusement, il y a une table et des chaises à l’extérieur
où nous pouvons boire la soupe Gaspacho qui est dans nos sacs, en attendant
l’ouverture. Est-ce que la variante
était un raccourci? J’en doute. Je crois que le 14 km était plutôt 18 km en
ajoutant la distance parcourue inutilement dans la variante.
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Tout là haut, l'Ancien Carmel |
Après
la douche et le lavage de vêtements, nous allons nous promener dans la
ville. La cathédrale, l’abbaye et le
cloître sont des endroits magnifiques… il paraît… car nous manquons d’énergie
pour aller les visiter. Après avoir
retiré des euros à la banque, nous revenons nous reposer à l’Ancien
Carmel. Nous sommes seulement 8
personnes à prendre le repas ce soir.
Les pèlerins ne doivent pas être difficiles mais je dois dire que le
repas est très moyen, quelques légumes auraient été les bienvenus. Malgré l'amabilité des hospitaliers, ce grand bâtiment manque de chaleur humaine et me rappelle mes années de pensionnat.
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La grande place de Moissac |
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La cathédrale |
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La bibliothèque qui n'a pas d'internet |