5 octobre – Séville, jour 2

Hier j’avais réservé en ligne des billets pour aller visiter l’Alcazar de Séville à 9h30 ce matin. Manuel, un des membres de la famille Carpin propriétaire de la pension où nous demeurons, s’est donné beaucoup de mal pour imprimer mes billets car l’informatique n’est pas son domaine.  Nous voulions aussi visiter le Cuarto Real Alto, qui est le palais où réside la famille royale lors de leurs séjours à Séville, mais il n’y avait plus de billets disponibles. Nous arrivons devant l’Alcazar vers 9h20 et il y a déjà une file de 200 personnes et plus. Heureusement, nous pouvons passer dans la file réservée aux personnes ayant des billets.

Une longue file d'attente pour l'Alcazar

L’Alcazar constitue l’un des monuments les plus représentatifs de la ville de Séville, de l’Espagne et de la culture méditerranéenne. Il témoigne, entre ses murs et ses jardins, de l’évolution historique de la ville pendant le dernier millénaire, en réunissant des styles allant de l’époque arabe jusqu’au XIXe siècle. Il a été déclaré Patrimoine mondial par l’Unesco en 1987. Grâce au légendaire Al-Mutamid, monarque et poète de Séville du XIe siècle et aux personnages illustres de l’Espagne moderne nous entrons dans un des lieux les plus visités au monde et riches d’histoire. Nous passons plus de deux heures à nous promener, les yeux émerveillés, dans les salons, les patios, les chapelles et les jardins garnis de fontaines et d’arbres exotiques.

Serge perdu dans le labyrinthe

Les bains de Maria de Padilla, maîtresse de Pierre le cruel, roi de Castille 

Le temps d’aller manger un peu et de nous rendre à la Torre de Oro sur le bord de la rivière Guadalquivir, nous partons en autobus pour un tour dans l’ancienne ville romaine située dans la municipalité actuelle de Santiponce.  Il faut croire que nous en avions assez de la foule de touristes dans Séville car ici, à travers les ruines, c’est un oasis de paix.  Ana, notre guide, nous attend à l’entrée du site.  Elle parle anglais avec un fort accent espagnol mais elle est très sympathique et connaît très bien l’histoire d’Italica. Elle aime en parler et répond à toutes nos questions.  La ville fut fondée 200 avant J.C. mais elle a connu son apogée sous les règnes des empereurs Trajan et Hadrien au cours du 1^er et 2^e siècle après J.C.

On voit  les vestiges de larges rues, de grands blocs d’habitations, des thermes, un aqueduc et un amphithéâtre qui est l’un des cinq plus grands de l’Empire romain.  D’ailleurs, c’est dans cet amphithéâtre que des scènes du dernier épisode de Game of Thrones furent tournées.  L’équipe de tournage y reviendra en mars prochain pour y tourner le 8^e épisode, c’est un secret que je vous confie.

Plancher d'origine en mosaîque d'une des maisons d'Italica

Un four utilisé par les romaiins

Colonnes de marbre bien préservées

L'entrée de l'amphithéâtre oû les gladiateurs combattaient les animaux féroces

L'intérieur de l'amphithéâtre où furent tournées les scènes du dragon de Game of Thrones

Endroit où fut tournée une scène avec la Reine Dorn de Games of Thrones, épisode 7

En soirée, nous allons voir un spectacle de musique, de chant et de danses Flamenco à La Casa del Flamenco. Le Flamenco trouve son origine en Andalousie. C'est donc dire que c'est ici à Séville qu'il est le plus authentique.  Le spectacle revêt un côté dramatique puis plus enjoué et les quatre interprètes vivent intensément au son du claquement des talons et des castagnettes. Il faut se laisser emporter par la musique et les mouvements saccadés des danseurs.  Nous sommes bien avertis de ne pas prendre de photos durant la représentation. 

A la fin du spectacle