11 octobre - Lisbonne, jour 2

Au programme ce matin, la visite du Monastère des Hiéronymites (Mosteiro dos Geronimos) et de la tour de Bélem. Nous partons vers 9h00 pour y arriver le plus tôt possible. Nous voulons nous rendre à pied au terminus des autobus touristiques à Place du Marquis Pombal. Le temps prévu selon Google Map est de 20 minutes.  Cependant, nous partons dans la mauvaise direction et nous nous rendons plutôt à l’arrêt  du bus Hip Hop  à Place du Commerce, ce qui nous oblige à faire tout le circuit de la ligne rouge. Heureusement, le bus ne tarde pas à arriver. Nous nous installons au 2^e étage, mettons nos écouteurs et écoutons pour une 2^e journée la description du parcours accompagnée de musique et de chants Fado.

A un certain moment le bus fait un arrêt qui se prolonge de façon anormale. Au bout d’une quinzaine de minutes, nous réalisons que le bus est en panne. Il y a une longue filée d’autos et d’autobus derrière nous et ils doivent emprunter le trottoir pour nous dépasser. Il y a même une voiture de police qui arrive au son de sa sirène stridente mais ce n’est pas pour nous; elle embarque sur le trottoir et continue son chemin. 

C'est notre autobus en panne qui cause tout cet embouteillage

Durant cette attente, j’ai le temps de réserver des billets sur mon téléphone pour nos visites de demain à Sintra. Enfin nous voyons au loin un autre autobus rouge Hip Hop qui vient à notre rescousse.  Nous transférons d’autobus et le chauffeur manœuvre de façon spectaculaire, afin de reprendre sa route. Il recule dans la rue voisine à travers toutes les voitures qui s’entrecroisent. Tout un exploit! Pour être chauffeur d’autobus à Lisbonne, il faut avoir les nerfs solides.            

Voilà notre sauveur, l'autobus rouge

Nous repassons devant la prison et autres bâtiments de style coloré avant d’arriver, trois heures plus tard, à la Tour de Béhem sur les bords du Tage. Elle fut construite entre 1514 et 1519 par le roi Manuel 1^er pour garder l’entrée du port.  En plus d’être très photogénique, elle est pleine d’histoire.  Pendant les siècles qui suivirent, la tour fut principalement utilisée comme prison dont les cellules souterraines étaient régulièrement inondées. J'espère que les prisonniers savaient nager.

La prison

Une maison typique de Lisbonne

La tour de Bélem

Sur le toit de la tour

Nous traversons le pont piétonnier qui passe au-dessus de la rue de l’Inde pour nous rendre ensuite au monastère des Hiéronimytes de l’ordre de St-Jérôme. Il témoigne de la richesse monumentale acquise par les découvertes portugaises à travers le monde au début des années 1500. Selon l’histoire, le roi Manuel 1^er entreprit de faire bâtir ce magnifique monastère en remerciement pour le retour de Vasco de Gama de son premier voyage en Inde  en août 1499. Heureusement, le monastère a échappé au séisme de 1755 qui a ravagé Lisbonne, nous permettant ainsi de profiter de toute sa beauté.

Le Mostreio dos Geranimos

Le détail des colonnes est magnifique

Après cette visite, nous reprenons le bus de la ligne rouge, puis allons prendre le bus de la ligne verte afin de visiter les quartiers de l’Alfama, de Castelo et de Graça. Pas surprenant que le bus de la ligne verte soit si petit car il faut monter sur les collines à travers les petites rues en pavés datant de l’époque des Maures.

De retour à Place Marquis Pimbol, nous décidons de revenir à notre guesthouse à pied en empruntant la très grande avenue de la Liberté. En cours de route, nous allons prendre le funiculaire da Gloria qui nous conduit au mirador de Sao Pedro de Alcantara.  Nous redescendons ensuite par de larges escaliers à paliers où de nombreux restaurants offrant des mets portugais sont installés. Vers 17h00, nous arrivons au guesthouse où une bonne douche s’impose avant de débuter la soirée.

Le funiculaire da Gloria

Le grand escalier des restaurants

En sortant pour aller souper, nous voyons un immense attroupement près de l’édifice voisin.  Il y a de la police, des photographes, des journalistes et beaucoup de partisans. Nous apprenons que le président du Portugal, Marcelo de Sousa, est en ville et qu’il s’apprête à faire un discours.  De plus, il vient souper avec une délégation dans une salle réservée au même restaurant que nous, la Casa do Alentejo. Bien non, nous ne l’avons pas rencontré.

L'entrée du restaurant la Casa do Alentejo

Le superbe décor du restaurant