Ce
matin, la maman du propriétaire de la casa nous sert un généreux déjeuner
portugais, tout en nous parlant portugais; on se comprend difficilement. Il
y a de la viande, du fromage, du pain et des gâteaux. Quand on demande à son fils
le meilleur chemin pour retourner à Pinhao, il nous dit « ne passez pas
par la ruelle », tournez à droite, vous rejoindrez la rue principale du
village. Pourquoi n’avons-nous pas
pensé à le lui demander hier au lieu de suivre Google Maps?
La ruelle que nous avons prise avec l'auto |
Le soleil
est au rendez-vous ce matin mais de courte durée. La brume se lève et envahit
la vallée. Nous descendons des montagnes et nous nous rendons à Vila Real, sur
la rive nord du Douro.
L’attraction
principale de la ville est la Casa de Mateus, ce palais du 18e
siècle qui appartient à la même famille depuis tout ce temps. Pour sevices
rendus au Portugal durant la guerre avec la France en 1809, un des ancêtres obtint le
titre de « Comte ». Une partie
de la maison ne peut pas être visitée
car les membres de la famille y résident à certaines époques de l’année. Son
plus grand attrait sont ses jardins à la française étagés en terrasse. On accède à la partie basse des jardins par
un tunnel de cyprès qui produit un effet saisissant. La visite du palais est
intéressante mais notre guide manque de connaissance sur l’histoire de la
maison. Elle parle surtout des peintures
et de quelques meubles. Il n’est pas permis de prendre des photos.
Le palacio (ou casa) de Mateus |
Serge dans l'allée de cyprès |
Nous
reprenons la route pour nous rendre à Amarante, située de chaque côté du Rio
Tamega. La brume s’élève à nouveau et envahit complètement la route.
Heureusement elle s’estompe quand nous descendons au niveau de l’eau.
On peut dire "visibilité nulle" |
En route je réalise que la dernière recharge Orange
de mon téléphone cellulaire a expiré. Donc il faut maintenant compter
uniquement sur notre GPS qui n’est pas aussi précis que Google Maps. L’attrait
de cette ville à part son église et son cloître, que nous ne visitons pas
en raison d’une surdose de ces temples, est son pont médiéval qui est le
symbole de la défense héroïque de la ville contre les français en 1809. Nous le
traversons en auto puis à pied à la recherche d’un petit restaurant portugais
comme nous les aimons.
Pour
notre dernière étape du voyage, nous nous rendons à Braga, étape très difficile
à atteindre. Nous approchons de Braga
par d’immenses autoroutes car c’est la route pour se rendre à Porto. Notre GPS ne reconnaît pas l’adresse de notre
hostel à Braga. De plus il y a les sorties pour Braga Nord, Sud, Est et Ouest.
Après avoir tourné en rond pendant une éternité sur les autoroutes et avoir usé nos nerfs, nous
choisissons une sortie dans l’espoir de voir apparaître une indication pour le
centre-ville. Finalement je vois l’annonce
« Sé » (cathédrale en français). C’est sûrement dans cette direction
car Collector’s Hostel est situé sur une rue piétonnière. Nous entrons dans le
premier stationnement souterrain que nous voyons et je pars à la recherche d’information
pour trouver la rue de notre hostel. Les employés du stationnement ne parle ni
anglais ni français et ne reconnaissent pas le nom de la rue que je leur montre sur
mon itinéraire. Finalement je leur
montre le numéro de téléphone de l'hostal et par signe je leur demande d’appeler là. Mystère résolue, nous sommes à cinq minutes à
pied.
La
propriétaire est d’origine polonaise et parle français. Elle et son associée
ont rénové cette ancienne maison et ont mis une touche artistique dans chaque
chambre. Il y a une chambre portugaise (la nôtre),
une japonaise, une Alice au pays des merveilles et des dortoirs de quatres lits joliment décorés. Ce soir nous soupons ici en utilisant la
nourriture accumulée dans nos sacs. Il pleut dehors et nous n’avons pas le goût
d’aller nous promener dans la ville. Il y a suffisamment d’attractions pour
passer une journée complète à Braga, la 3e plus grande ville du Portugal.
Comme nous reprenons la route demain pour Porto afin de prendre l’avion pour
Paris, nous n’aurons pas le plaisir de la visiter beaucoup.
La chambre Alice au pays des merveilles |